Cet article va certainement apparaître comme une diatribe opportuniste et je m’en excuse par avance. Mais, il faut avouer que je commence à m’interroger suite à la lecture de certains conseils vu çà et là sur d’autres blogs. Il en devient même gênant, tant ces conseils résonnent d’un espace à un autre et donnent, à mon sens, de mauvaises habitudes à ceux qui les suivent. Je dois avouer avoir moi-même suivi ces conseils et ici même. Mais plus l’expérience et la passion grossissent et plus j’en arrive à me demander si je ne prends pas mes lecteurs pour des imbéciles et si, du coup, je ne fais pas fausse route.
Il est peut-être temps de poser un peu sa plume et de se demander si on doit écrire pour être vu ou bien pour être lu.
Un peu partout, j’ai pu lire : Faites court et concis, de toutes les façons, vos lecteurs ne vous lisent pas, ils vous survolent ! Ils scannent et s’en vont de votre blog vers un autre ! Je ne suis pas d’accord.
Entendons-nous bien ! Je ne réfute pas les différentes études ou analyses faites à ce sujet et elles sont certainement très vrais ! Je cherche juste à savoir si je dois, ou pas, entrer dans le moule et faire de la soupe version lecture rapide, ou bien si je dois malgré tout considérer qu’il est primordial d’écrire pour celui qui verra l’effort de me lire !
Voici donc comment je me positionne face à ces différentes légendes que l’on assène un peu partout sur le web.
La Légende du Copywriting
J’ai lu tout un tas d’articles à ce sujet, car étant journaliste de formation, le sujet ne peut que me passionner. Partout, on nous explique que nous devons utiliser des techniques spéciales de rédaction Web : Liste à puce, des images ciblées porteuses de sens, des rubriques, des sous-rubriques et la sempiternelle utilisation du gras pour souligner le mot-clef. C’est certainement bon pour le moteur de recherche, – et encore j’en arrive à me le demander – mais cela amène à mon avis l’effet inverse pour nos lecteurs.
Écrivons-nous pour être survolé ou bien prenons-nous une heure de notre temps (ou plus même) pour être lu dans la globalité de notre texte ? En utilisant ces « techniques », ne portons-nous pas ce message à nos lecteurs ? : « Ne t’inquiètes pas bonhomme, je t’ai mâché le travail ! Tu n’as plus qu’à lire les mots en gras et les titres et tu auras compris les 500 mots de mon article !«
C’est ridicule et dangereux !
Tout d’abords, nous écrivons du coup pour amener le mot-clef et le surligner en gras. Nous n’écrivons plus pour faire une phrase, mais juste pour porter un mot-clef ! Notre article dans sa globalité pourrait comporter des énormités effroyables, on ne s’en soucis pas, puisque les titre est bon et accrocheur ! Donc, on prend nos lecteurs pour des idiots, tout juste capable de scanner un texte. Heureusement que le journal Le Monde n’a pas cette opinion de ces lecteurs, sinon, il serait écrit en sténo !
La Légende de la longueur du texte
Ne pas trop écrire surtout, au risque de faire fuir votre visiteur ! Voilà le conseil que l’on peut voir un peu partout ! Je répondrais à cela : Et bien, bon vent ! Si notre visiteur ne souhaite pas s’arrêter 15 minutes pour lire un texte de 2.200 mots et qu’il préfère lire un bout de paragraphe pré-mâché de 350 mots, c’est son affaire ! C’est qu’il ne correspondait pas à notre public. Je refuse de penser qu’il faille systématiquement chercher à résumer au plus serré ces idées, sous prétexte que nos lecteurs sont des fainéants ! Je préfère penser à ces quelques rares visiteurs qui ont veulent en savoir plus, veulent que les idées soient creusées, veulent qu’un débat s’installe ou veulent réellement lire pour apprendre !
La Légende des photos gratuites
On doit approcher là avec le pire en matière de déjà-vu ! Partout, on conseille aux débutants d’aller sur les sites de photos gratuites et d’y piocher allègrement ce qui va décorer leur texte. Du coup, tout le monde utilisent les mêmes photos ! Soyons franc, ces images sont nulles ! Ces petits bonshommes 3D à qui ont fait faire tout et n’importe quoi deviennent malsains et inefficaces ! Ces femmes et hommes d’affaire souriants et représentant le marketing vainqueur ne me donne vraiment pas envie de lire l’article. Pourquoi tirer les nouveaux créateurs vers le bas et les cantonner à ce que tout le monde fait ? Pourquoi ne pas leur donner les moyens de faire de bonnes recherches d’images, bien ficelée ? Si, bien sûr, on reste persuadé que notre article ne sera toujours que scanner, il est inutile de chercher à le souligner avec des images de qualités ou originales ! Mais, à contrario, une bonne image peut donner envie de lire le texte, non ?
La Légende des Réseaux Sociaux
Il est indéniable qu’avec ces nouveaux médias, on peut gagner énormément en trafic et en renommé. Mais, on attire à soit un plus grand nombre encore de Scanneurs. On post un petit Tweet, un petit J’aime et hop on voit la barre de notre trafic s’affoler. Mais combien restent ? combien lisent ? Combien bookmark votre article ? Quasiment personne et c’est normal, ils ne sont pas là pour ça ! Les réseaux sociaux ne sont pas une réserve de lecteur, mais bien une réserve de notoriété ! Vos Fans vont cliquer, car VOUS avez donner le lien ! Ils vont vous RT car VOUS avez Tweeter ! Ce n’est pas tant le contenu qui les intéresse que celui qui est porteur de ce contenu.
La plus grande difficulté avec les réseaux sociaux est donc d’augmenter son nombre de fans/suivants/etc … avec cette priorité : Avoir un maximum de gens intéressés par mon discours ! Franchement que le cousin-du-copain-de-la-voisine de classe-de-votre-ex-petite amie clic sur le lien de votre mur … que croyez-vous que cela change ?
Gagnez des lecteurs fidèles, pas des scanneurs inconnus
Tant que nous continuons à prendre nos visiteurs pour des moutons et que nous leur donnerons donc de la nourriture à mouton, ils se comporteront comme des moutons ! Nous tirons vers le bas une cible qui tend déjà elle même vers le bas de par sa multitude ! Cherchons à parler à des personnes averties, enseignons à ceux qui ne savent pas, laissons leur les moyens de prendre le temps de nous lire et écrivons pour donner envie de lire !
Bien sûr, face à cela, se dresse le langage Marketing : Écrire pour vendre. être scanner pour au final envoyer un lien affilié. Je n’entends pas ce langage et je reste persuadé que le Marketing peut se marier de très belle manière avec un copywriting de qualité, franc et honnête vis-à-vis de son lectorat.
Voilà un article. Comme je n’ai pas vu depuis longtemps. Toutes ces bonnes habitudes ont finalement pour but de formater un web déjà formaté. Je partage entièrement l’idée des petits bonhommes en 3D xD.
Moi j’ai pris le temps de lire l’article et je n’airai probablement pas aimé autant si j’avais survolé.
je suis plutôt de votre avis. Moi aussi j’ai été journaliste. Mais on peut être intelligent et pressé. Et avec la quantité d’information qu’on nous donne, pouvoir survoler est un gain de temps appréciable.
Dans mon article sur les prérequis à un bon référencement je dis justement l’inverse de vous. Enfin, je reprend les principes de base des journalistes en fait, avec les mots en gras en plus, qui sont une technique plutôt orientée web.
Voilà le plus difficile peut-être : trouver le bon compromis entre l’envie de proposer un article de fond et le besoin de lire vite pour le visiteur.
Je pense tout de même que la lecture web – s’orientant vers le besoin d’information – débouchera sur du contenu qui ne transpire pas le SEO Optimisé, mais bien sur de la qualité !
Nico
Il faut s’aider des différentes techniques mais effectivement on a de bcp de copier/coller de méthode sans réelle valeur ajoutée, et c’est ce qui fait perdre de l’intérêt à certains textes !
Sinon, puisque le titre veux valoriser vos lecteurs (dont je suis), ne serait-il pas judicieux de proposer autre chose qu’un guide déjà gratuit comme « Cadeau GRATUIT » ?