La Technique Pomodoro ou comment mieux gérer son temps

Nicolas 8 mai 2011 5

Le manque de temps, la procrastination, le manque de discipline ou de motivation sont d’autant d’obstacles à un succès recherché ou un plaisir dévorant. Il existe pléthores de méthodes pour bien organiser son temps de travail et ainsi gagner en efficacité. Je ne prétends pas vous apporter LA solution magique ou unique, mais simplement vous présenter celle qui fonctionne le mieux avec moi.

la technique pomodoro

Je suis un indiscipliné, un anarchiste de la gestion du temps, incapable de rester concentré sur la même tâche plus de trois minutes. Le cerveau toujours en ébullition, je passe d’une envie à un besoin, d’une chose importante à faire à une futilité, de tout à rien. Forcément, je n’avance pas !

J’ai bien tenté plusieurs dizaines de méthodes pour me donner la possibilité de mieux m’organiser, mais aucune n’a réellement su – ou pu – palier à mes défauts inhérents. Aucune ? Si ! Une a pu, je dois le dire, m’apporter la solution : j’ai mangé des tomates.

Comment si prendre

Si, sur le papier, la technique Pomodoro est assez simple, dans la réalité elle demande beaucoup d’efforts. La sensation qui nous envahie quand on récolte les fruits est largement enivrante pour au moins la tester.

Tout tient en 25 minutes. C’est le temps nécessaire et incompressible pour manger sa tomate. Entre chaque Pomodoro (tomate en italien), on fait une pause de cinq minutes, pas plus, ni moins. Et on repart pour une nouvelle tranche de 25 minutes. On avance ainsi de suite, de Pomodoro en Pomodoro, jusqu’à ce que nous ayons fini notre labeur.

Lorsque l’on atteint quatre Pomodoros, nous devons tenir une pause plus longue, de 30 minutes. On va profiter de cet arrêt pour faire toute autre chose (jouer à la WII, se laver, aller se promener ou profiter de sa famille). Bref, on va se couper complètement de son PC, on l’oubli pendant un moment, On évacue et on purge notre cerveau des informations recueillies. On se relâche, se détend. Cette pause est primordiale et doit être respectée et usée pleinement. C’est une autre clef fondamentale de cette technique !

Débuter

Pour écrire cet article, j’ai estimé le temps de travail global (plan, brouillon, écriture, relecture, recherche d’image et envois du mail) à 2h30. Donc cinq Pomodoros. Comme je n’ai pas de minuteur à la maison, j’ai téléchargé TimeLeft, un petit logiciel gratuit qui me fera un chrono parfait (avec sonnette à la fin du temps!). Et c’est parti ! Vous constaterez que le plus dur est de savoir s’arrêter, paradoxalement. Il faut vraiment poser son stylo quand la cloche sonne, il faut se forcer à stopper !

On va commencer par établir les objectifs de chaque Pomodoros, les organiser et les structurer. Ce n’est pas bien difficile, il s’agit de faire un petit plan de sa tâche en la découpant en tanche de 25 minutes d’actions.

Les choses à faire

Se couper du monde : on passe le téléphone en mode vibreur, on ignore les alertes mails (le mieux, c’est de les couper), on s’isole dans une pièce calme, on coupe la TV, on ferme tous les onglets ouverts pour ne garder que celui de son blog et sa page « ajout d’article ».

C’est indispensable de se créer un environnement sain et serein. On doit se donner les armes pour bien respecter sa décision de suivre cette méthode. C’est la condition sine qanone. Comme je l’ai dit plus haut, la réussite d’une telle méthode réside dans sa bonne application. Vous découvrirez alors le bonheur d’avoir mené à bien votre projet et de constater comme c’était facile d’avoir entrepris votre travail.

Lorsque, malgré tout, votre cerveau vous envoi une idée intéressante qui n’a rien à voir avec votre travail, quand pensez à quelque chose d’urgent à faire, notez ceci sur une feuille de papier ou un cahier. Vous pourrez y revenir plus tard, sans que cela ne gêne votre tâche actuelle.

endroit-calme
Les choses à ne pas faire

Se détourner de son objectif. Il faut lutter contre la dispersion. On ne s’arrête pas pendant une Pomodoro, on ne relève pas la tête pendant 25 minutes, on ne va pas se faire un café ou fumer une cigarette. On ne lit pas ses mails ou on ne va pas surfer sur le net.

Vous avez les temps de pauses pour cela. En cinq minutes, vous aurez largement le temps de vous distraire ou de vous occuper d’autre chose.

Une Pomodoro entamée est une Pomodoro que l’on achève. Si l’on vient vous distraire (un visiteur impromptu par exemple), la Pomodoro doit continuer à vivre, ne faites pas Pause. Vous recommencerez une autre Pomodoro dès que vous reviendrez à votre labeur et tant pis pour celle là.

Si vous estimez avoir fini votre tâche avant la fin des 25 minutes, vous devez en profiter pour vous relire encore et encore, pour peaufiner, pour vérifier chaque détail, pour ajouter à l’estimation la certitude. Vous devez aller à la fin du temps imparti, c’est indispensable.

Conclusion

25 minutes est le temps moyen de concentration optimale. Au-delà, il a été montré que le cerveau décroche, que notre attention se relâche, que nous commençons à peiner à rester fixé sur une même tâche, sur un même sujet. On va donc en profiter un maximum et se plonger tête baissée sur ce que nous avons à réaliser. Ensuite, nous pourrons respirer ou nous distraire, mais jamais pendant une Pomodoro.

J’ai réalisé beaucoup de choses en appliquant cette méthode et à chaque fois, j’ai ressenti un plaisir à le faire, malgré ma nature désordonnée et instable.

Une bonne chose est d’établir une To-Do-List avec la méthode Pomodoro appliquée. Cela aide énormément, surtout quand le travail doit être long ou que le temps de travail est long. En séparant chaque étape par Pomodoro, on peut structurer la progression globale de sa tâche ou de sa journée. Le plus difficile étant, au début, de réussir à bien estimer le temps de travail et à lui accorder les Pomodoros suffisantes.

Voilà pour cette petite présentation. Notez que c’est une version allégée et simplifiée de la vraie méthode. Je ne suis pas rentré dans trop de détails ni trop d’actions proposé par l’auteur de cette méthode : Francesco Cirillo. Mais, sincèrement, elle demande tant de contraintes qu’elle en devient à mon avis indigeste. Je vous ai donc présenté ici MA manière d’utiliser les Pomodoros. Rien n’est figé, à vous de trouver VOTRE manière d’en faire bon usage. Mais restez autant que possible dans ce que je vous ai décrit, c’est l’ossature de la méthode.

J’ai notamment oublié, volontairement, les dernières étapes de cette méthode : Prendre du recul sur les Pomodoros passées et chercher à savoir ce qui n’a pas été correctement suivi afin de s’améliorer dans la bonne application des Pomodoros.
C’est, à mon avis, totalement inutiles. On le fait plus ou moins de toutes les façons et cela tue un peu le plaisir d’écrire ou de travailler si on doit ensuite se lancer dans une analyse de ses erreurs. Ne nous alourdissons pas inutilement.

Bon appétit avec vos salades de Tomates:P


5 Commentaires »

  1. wii U 8 juin 2011 à 14 h 20 min - Reply

    Voila un article comme je les aime, il est claire simple et surtout bien rédigé. Merci pour ce partage, je viens juste de tomber sur votre blog et j’y reviendrai avec grand plaisir

  2. Erwin 21 juillet 2011 à 18 h 22 min - Reply

    J’ai trouvé 2/3 fautes donc je t’en fais par:

    On ne dit pas « pallier à » quelque chose mais « pallier » quelque chose.
    « Comment si prendre » s’écrit « Comment s’y prendre »
    On ne dit pas ésine qanoneé mais « sine qua non »

    Je te conseille http://e.ggtimer.com pour travailler par tranche de x minutes ( Tu pourras même choisir la méthode Pomodoro) – Perso je préfère avoir 2 onglets d’ouverts plutôt que 2 pages 😉

    Continue comme ça ! J’adore !

  3. cath 14 août 2011 à 18 h 53 min - Reply

    Bonjour,
    Moi aussi je découvre, ce blog aujourd’hui, je viens de me lancer récemment (juin 2011) mais je n’ai pas ton expérience, cependant je suis passionnée et je continue malgré un nombre de visiteurs qui stagne ! ce qui m’encourage c’est la qualité des visiteurs qui restent volontiers sur le site et qui reviennent, mes listes s’allongent et c’est peut être ce qui compte. Pour revenir au sujet , « cette salade de tomates » me plait et je vais essayer d’appliquer cette méthode, j’ai tendance à être très désordonnée et pas du tout organisée ce j’en suis sure me fait perdre un temps précieux, merci pour ces partages, je vais aller en découvrir d’autres.
    Cath